Inde
Alcan Inc.
RPC : 256 millions de dollars[1]
Des milliers de personnes parmi les populations tribales et les castes inférieures vivant à Kashipur, en Inde, préfèrent mourir plutôt que d’abandonner leurs terres aux fins des projets de mine et d’affinerie d’Alcan.[2] Les résidants locaux ont organisé des mobilisations massives à l’encontre du projet.[3] Les opposants font état d’un climat de peur et d’hostilité et allèguent qu’ils sont couramment victimes de répression policière.[4] En 2000, trois manifestants ont été tués et plusieurs autres blessés.[5] À la suite de l’incident, Alcan a suspendu ses activités jusqu’à ce qu’elle obtienne l’assurance que les autorités locales allaient appliquer la loi et maintenir l’ordre.[6] Les villageois ont trouvé un important allié au Canada. En effet, les travailleurs d’Alcan en Colombie-Britannique, représentés par le syndicat des Travailleurs et travailleuses canadien(ne)s de l’automobile, ont résolu de ne pas traiter au Canada l’alumine provenant de Kashipur.[7]
[1] Portefeuille d’actions canadiennes de l’Office d’investissement du RPC, au 31 mars 2006,
[3] Ibid.
[4] TCA, communiqué, Les TCA solidaires de communautés indiennes s’opposant à un projet d’Alcan, 12 avril 2005,
[5] Patterson, Kelly. Open Veins: Conflicts Erupting Around the World over Canadian Mines. The Ottawa Citizen, 1er octobre 2005.
[6] Ibid.