Mine d’or Gross Rosebel

Suriname

Cambior inc.

EDC : assurance-risques politiques de 100 millions de dollars(+)[1]

RPC : 14 millions de dollars[2]

 

La communauté des Marrons Aucaner (ou Ndjuka) vit à Nieuw Koffiekamp, au cœur de la concession minière Gross Rosebel. Déplacée dans les années 1960 en raison de la construction d’un barrage hydroélectrique, la population du village de Nieuw Koffiekamp fait maintenant face à un second déplacement, ce qui, selon un spécialiste des droits de la personne, « équivaudrait à [sa] mort culturelle et sociale ».[3] Les autorités des Marrons n’ont pas été consultées sur le projet, et des groupes au sein de la communauté se sont vivement opposés à tout déplacement.[4] Le Suriname ne possède aucune loi exigeant des promoteurs miniers qu’ils effectuent une étude d’impact environnemental; c’est aussi le seul pays de l’hémisphère occidental qui ne reconnaît pas les droits des peuples indigènes ou tribaux.[5] Les critiques soutiennent que le projet de loi sur les mines que le Surinam compte adopter est discriminatoire envers ces populations, et un organisme des Nations Unies spécialisé dans les droits de la personne a demandé au gouvernement du Suriname de corriger ce problème.[6]

 




[1] Tableau des transactions d’EDC : D2. Divulgation d’information pour une transaction en particulier, le 21 novembre 2003. Le tableau des transactions D2 se trouve à http://www.edc.ca/french/disclosure_9237.htm, mais les données de ce projet n’y apparaissent plus.

[2] Portefeuille d’actions canadiennes de l’Office d’investissement du RPC, au 31 mars 2006,

http://www.cppib.ca/files/PDF/Canadian_Equity_Holdings.pdf.

[3] MacKay, Fergus. 2002. « Mining in Suriname: Multinationals, the State and the Maroon Community of Nieuw Koffiekamp », in Human Rights and the Environment: Conflicts and Norms in a Globalizing World, sous la direction de Lyuba Zarsky. The Nautilus Institute.

[4] Ibid.

[5] Kambel et MacKay. 1999. The Rights of Indigenous Peoples and Maroons in Suriname, Groupement international de travail pour les affaires indigènes (IWGIA), document no 96, Copenhague.

[6] Voir, par exemple, le « Request for the Initiation of an Urgent Action and Follow Up Procedure in relation to the Imminent Adoption of Racially Discriminatory Legislation by the Republic of Suriname », adressé au Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination raciale par The Association of Indigenous Village Leaders in Suriname, Stichting Sanomaro Esa, The Association of Saramaka Authorities et The Forest Peoples Programme, le 6 janvier 2004;

les recommandations du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, dans son rapport « Procédure de suivi – Décision 3 (66) – Suriname », soixante-sixième session, 21 février-11 mars 2005, publié le 9 mars 2005, http://www.unhchr.ch/tbs/doc.nsf/(Symbol)/01d870a6101b0b42c125700e004cbe38?Opendocument;

et la décision 1 (69) de la soixante-neuvième session (en anglais),

http://www.ohchr.org/english/bodies/cerd/docs/early_warning/cerd_c_dec_sur_3.doc.