Mine d’or de Bulyanhulu

Tanzanie

Sutton Resources Ltd. (Mine acquise par Barrick Gold Corp. en 1999)

EDC : assurance-risques politiques de 173 millions de dollars[1]

AMGI : garanties de 172 millions de dollars US[2]

RPC : 351 millions de dollars[3]

 

La mine de Bulyanhulu est l’une des exploitations minières canadiennes les plus controversées au monde. En 1996, alors que la concession minière appartenait à Sutton Resources, le prédécesseur de Barrick Gold, les mineurs-artisans ont été brutalement évincés de la concession par les troupes tanzaniennes.[4] Une foule d’allégations entourent ces évictions, notamment celle selon laquelle 52 mineurs auraient été enterrés vivants dans les puits de mine.[5] Barrick nie ces allégations. Un ancien juge tanzanien et une équipe d’enquête internationale constituée de chercheurs, d’avocats et d’ONG ont demandé la tenue d’une enquête indépendante sur ces évictions.[6] Le conseiller-médiateur de la Banque mondiale a jugé que les éléments de preuve concernant les allégations de décès n’étaient pas concluants et il n’a pas recommandé la tenue d’une enquête indépendante, remettant cette décision au gouvernement de la Tanzanie.[7] Aucune enquête n’a été menée, et le rapport du conseiller-médiateur a été critiqué par de nombreuses ONG.[8]

 




[1] Groupe de travail d’ONG sur EDC. Pratiques de crédit irresponsables, volume 2. Mai 2001.

[2] Moody, Roger. The Risks We Run: Mining, Communities and Political Risk Insurance. International Books.

[3] Portefeuille d’actions canadiennes de l’Office d’investissement du RPC, au 31 mars 2006,

http://www.cppib.ca/files/PDF/Canadian_Equity_Holdings.pdf.

[4] Patterson, Kelly. The Good Samaritans:  Spending millions on aid and development, Canadian mining firms have become “the government” in some areas. The Ottawa Citizen, 9 octobre 2005.

[5] Kerr, Stephan et al. The Men who Moil for Gold. The Varsity and the Atkinsonian, 15 avril 2002,

http://www.miningwatch.ca/updir/Bulyanhulu.pdf.

[6] Rapport de la mission internationale d’enquête en Tanzanie, 23 au 31 mars 2002, sur les allégations de déplacement forcé de population et de massacre à Bulyanhulu en 1996. 16 avril 2002,

http://www.miningwatch.ca/index.php?/Tanzania_fr/Report_of_the_Intern; [Translator’s note:  Please check this link.]

IRIN. Tanzania: new call for inquiry into Bulyanhulu allegations, 6 mars 2002 (en anglais),

http://www.irinnews.org/report.asp?ReportID=23896&SelectRegion=East_Africa&SelectCountry=TANZANIA.

[7] Bureau du conseiller-médiateur de la Société financière internationale et de l’Agence multilatérale de garantie des investissements. Assessment Report Summary: Compliant regarding MIGA’s guarantee of the Bulyanhulu Gold Mine, Tanzania (en anglais),

http://www.cao-ombudsman.org/html-english/documents/bulyfinal.Englishpdf.pdf.

[8] Voir la lettre adressée au président de la Banque mondiale James Wolfensohn en date du 12 décembre 2002.