Controlling Casino Capital

NOUS POUVONS METTRE UN FREIN AU GRAND CASINO DES CAPITAUX SP�CULATIFS

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Le monde de la finance internationale est devenu un v�ritable casino d�envergure plan�taire, o� les investisseurs misent des sommes �normes pour r�aliser des profits rapides, et ce 24 heures sur 24. Ils jouent avec des CAPITAUX SP�CULATIFS. Contrairement aux fonds investis directement dans la production de biens et services qui rapportent ensuite des profits � long terme, les CAPITAUX SP�CULATIFS g�n�rent des profits uniquement � partir de l�argent, et de fa�on tr�s rapide. Pas un seul emploi cr��, pas un seul service fourni, pas une seule richesse naturelle pr�lev�e, pas un seul bidule produit. Les investisseurs de CAPITAUX SP�CULATIFS jouent � la bourse des actions et des obligations et �changent des devises dans l�espoir de r�aliser des profits sur la viariation des cours qui fluctuent de minute en minute, d�heure en heure ou de jour en jour sur les march�s internationaux. Le jeu est �norme - 1,5�BILLION�$US (1�500�000�000�000�$US) en devises diverses s��changent TOUS LES JOURS, la plus grande partie de ces transactions �tant pure sp�culation financi�re, en ce sens que les investisseurs misent sur la probabilit� que la valeur des devises et les taux d�int�r�t montent ou descendent.

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Les banques et les soci�t�s d�investissement internationales gagnent souvent gros, mais ce ��jeu�� a souvent des effets sociaux, �conomiques et politiques �normes et d�vastateurs sur des perdants qui ne participent m�me pas au jeu. Comme on l�a bien vu lors des crises financi�res qu�ont connues le Mexique et le Sud-Est asiatique, les citoyens des pays en cause ont subi une ponction humaine �norme quand les investisseurs ont pris panique et qu�ils ont retir� leurs capitaux sp�culatifs de ces pays.

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Comme les �conomies nationales deviennent de plus en plus int�gr�es (ou ��mondialis�es��), la r�p�tition de ces crises financi�res est in�vitable � moins que l�on apporte certains changements. Les mouvements � court terme des ��capitaux sp�culatifs�� doivent �tre contr�l�s. Certaines mesures peuvent �tre prises pour stopper la ��roulette�� sp�culative des march�s mon�taires, entre autres�:

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UNE TAXE NATIONALE SUR LES TRANSFERTS DE CAPITAUX - Il s�agit d�une taxe impos�e par un pays et habituellement assortie de l�obligation, de la part des investisseurs �trangers, de d�poser une partie du capital qu�ils introduisent dans le pays � la banque centrale dudit pays pendant une p�riode de temps donn�e.

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Jusqu�� tout r�cemment, le Chili, par exemple, exigeait un d�p�t de 30�% qui �tait retenu pendant une p�riode minimum d�un an. �tant donn� que ceux qui sp�culent sur les actions, les obligations et les devises introduisent des capitaux dans un pays puis les retirent apr�s quelques minutes, quelques heures ou quelques jours, la condition d�un an constituait une mesure dissuasive efficace. La taxe chilienne s�est av�r�e particuli�rement efficace � la suite de la crise mexicaine du peso, alors que des investisseurs nerveux, craignant que la crise ne s��tende � toute la r�gion, ont retir� leurs capitaux de l�Am�rique latine, y d�stabilisant les march�s pour des ann�es � venir. Au Chili, la plupart des investisseurs sont rest�s en place. Contrairement aux inqui�tudes exprim�es par les opposants au contr�le des capitaux sp�culatifs, les restrictions sur les mouvements de capitaux impos�es par le Chili n�ont pas d�courag� l�investissement productif � long terme dans ce pays; en fait, l�investissement a augment�.

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Il existe une forme ou une autre de taxe nationale sur les transactions financi�res dans de nombreux pays. L�Australie, l�Autriche, la Belgique, la Finlande, la France, l�Allemagne, Hong Kong, l�Italie, le Japon, Singapour, la Su�de, le Royaume-Uni et les �tats-Unis taxent la vente d�actions et d�obligations. Le Canada est l�un des rares pays industrialis�s qui n�imposent pas de droits indirects sur la vente de valeurs financi�res.

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M�me si les contr�les de capitaux au niveau national peuvent permettre de r�duire, dans une mesure variable, les mouvements financiers d�stabilisants, ils n�ont pas d�effet sur les transactions effectu�es dans des paradis fiscaux ou des pays ���trangers�� qui n�ont pas une r�glementation �quivalente. Il faut autre chose.

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UNE TAXE INTERNATIONALE SUR LES TRANSFERTS DE CAPITAUX - LA TAXE TOBIN


En 1978, l��conomiste James Tobin, qui devait se voir attribuer le Prix Nobel d��conomie quelques ann�es plus tard, sugg�rait que toutes les transactions sur les devises �trang�res soient assujetties � un tarif minime (0,1 � 0,5�%) dans le but de ��mettre un peu de sable dans l�engrenage�� des mouvements sp�culatifs. Le taux sugg�r� �tait �tabli de fa�on � ce qu�il soit assez bas pour ne pas avoir d�effet d�favorable sur le commerce des biens et services ou sur les investissements � long terme, mais de fa�on � couper dans les profits des sp�culateurs.

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Une taxe mon�taire internationale aurait les effets suivants sur l��conomie mondiale�:

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1. R�duction de la volatilit� des taux de change�:�

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L�extravagante fluctuation des taux de change d�sorganise compl�tement les entreprises qui transigent � l��chelle internationales, car les prix, et par cons�quent les profits montent et descendent suivant la valeur relative des devises utilis�es. Quand les importateurs et les exportateurs sont incapables de savoir avec certitude d�un jour � l�autre quelle est la valeur de leur argent ou quels seront leurs profits, la planification �conomique s�envole, et avec elle l�expansion et la cr�ation d�emplois. Les consommateurs paient le prix de cette incertitude par une augmentation des prix.
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La taxe Tobin a pour but d�aider � stabiliser les taux de change en r�duisant et en �liminant les marges infimes sur lesquelles sont bas�s les profit des sp�culateurs. Pour qu�une transaction mon�taire soit profitable, la diff�rence de valeur de la devise doit �tre plus grande que la taxe. Comme les �changes mon�taires � caract�re sp�culatif sont fond�s sur des marges de profit bien inf�rieures, la taxe Tobin r�duirait ou �liminerait les profits des sp�culateurs, et donc l�incitation � sp�culer.

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2.� R�duction du pouvoir des march�s financiers sur la d�termination des politiques fiscales et mon�taires des �tats�:�

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L�usage veut que la banque centrale d�un pays ach�te et vende ses propres devises sur les march�s internationaux pour en maintenir la valeur relativement stable. La banque rach�te ses devises pour emp�cher leur valeur de baisser lorsque les investisseurs en inondent le march� en liquidant celles qu�ils poss�dent.

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Auparavant, les liquidit�s de r�serve des banques centrales suffisaient � compenser tout genre de liquidation ou d���attaque��. Actuellement, par contre, les sp�culateurs d�tiennent plus de devises que toutes les banques centrales r�unies. Les r�serves mondiales officielles sont maintenant inf�rieures � la moiti� de la valeur des devises �chang�es � l��chelle mondiale en une seule journ�e. Ainsi donc, bien des pays n�ont pas la capacit� d�intervenir pour prot�ger leur devise des attaques de nature sp�culative. Quand un pays ne peut pas d�fendre la valeur de sa monnaie de mani�re efficace, il perd le contr�le de sa politique mon�taire.

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En r�duisant le volume global des transactions sur les devises �trang�res, la taxe Tobin aurait l�avantage de faire en sorte que les banques centrales n�aient pas besoin d�une aussi importante r�serve de liquidit�s pour d�fendre leur monnaie. La taxe Tobin permettrait aux gouvernements d�avoir les coud�es franches et d�agir dans les meilleurs int�r�ts de leur propre d�veloppement �conomique, plut�t que d��tre forc�s de modeler leurs politiques fiscales et mon�taires pour r�pondre aux ��exigences�� d�un march� financier impr�visible, non �lu et non tenu de rendre compte � la population.

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3. Revenu �norme � recueillir�:�

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Les estimations de ce que pourrait rapporter cette taxe varient selon les extrapolations que l�on fait quant � la diminution �ventuelle du volume des transactions, l�efficacit� � percevoir la taxe, le nombre de transactions exempt�es et le taux annuel de la taxe elle-m�me. N�anmoins, m�me en fondant les calculs sur un taux de taxe conservateur de 0,25�% et une assiette d�imposition annuelle effective de 144�billions�$US (1992), l�introduction d�une taxe Tobin rapporterait entre 150 et 300�milliards�$US par an. On ne doit pas sous-estimer l�int�r�t politique de cette taxe pour des organisations multilat�rales et des gouvernements qui manquent d�argent. Bien des �tats font face � d�importants d�ficits et � un fort sentiment populaire d�opposition � toute forme de taxation et sont � la recherche de nouveaux revenus. Consid�rant que l�engagement envers l�aide bilat�rale et multilat�rale au d�veloppement dans le monde est en baisse, la taxe Tobin pourrait g�n�rer d�importantes ressources applicables � un d�veloppement environnemental et social appropri�.

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Les d�tracteurs de la taxe Tobin soutiennent qu�elle est impraticable puisqu�il serait, disent-ils, impossible d�arriver � un accord sur une telle taxe ou de l�appliquer. On ne devrait certes pas sous-estimer les probl�mes d�application d�une taxe � l��chelle de la plan�te, mais ces difficult�s doivent �tre jug�es en regard du risque li� � une instabilit� permanente et des avantages li�s au revenu mondial significatif qui serait g�n�r� par cette taxe. Les difficult�s d�adoption d�une taxe mondiale ne sont pas aussi terribles qu�elles semblent l��tre au d�part. Quatre-vingt pour cent (80�%) de toutes les transactions se font dans sept pays seulement, et la plupart de ces transactions sont effectu�es dans quelques grandes institutions seulement. Toutes les transactions sont d�j� suivies �lectroniquement, ce qui les rend th�oriquement faciles � taxer. Les revenus �lev�s g�n�r�s par la taxe inciteraient fortement les �tats � y participer, particuli�rement si chacun d�eux pouvait conserver une partie de ces revenus. M�me si l��vasion fiscale est aussi vivace que l�herbe de nos gazons, la plus grande partie des transactions sont faites par des banques ou des maisons de courtage �tablies qui ne risqueraient pas d�entacher leur r�putation en tentant de se soustraire au paiement d�une taxe ��punitive�� aussi infime que la taxe Tobin, une taxe sanctionn�e mondialement et soutenue par les instances publiques. Les barri�res � la taxe Tobin ne sont donc pas insurmontables.

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JOIGNEZ-VOUS AU MOUVEMENT INTERNATIONAL VISANT � METTRE UN FREIN AU GRAND CASINO MONDIAL

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Nous remettrons les d�clarations re�ues aux principaux d�cideurs au sein du gouvernement et nous vous ferons parvenir un bilan de la d�marche; � communiquer avec votre d�put� f�d�ral et avec le ministre canadien des Finances, M. Paul Martin, pour leur dire que�: le Canada a besoin d�une taxe nationale sur les transferts financiers, qui aiderait � g�n�rer des revenus et � pr�venir les retraits de capitaux sp�culatifs effectu�s sous l�effet de la panique; les gouvernements du monde entier, en collaboration avec des institutions telles que les Nations-Unies et le Fonds mon�taire international, devraient instituer une taxe Tobin applicable aux march�s mon�taires internationaux; � demander � votre g�rant de banque et � votre courtier en valeurs mobili�res de signer la d�claration au nom de leur institution ou de leur cabinet de courtage. S�ils refusent de signer, transf�rez vos investissements ailleurs; � examiner vos fonds mutuels et vos caisses de retraite. Est-ce qu�on y sp�cule avec votre argent? � demander � des groupes de votre collectivit� de signer la d�claration et de distribuer de l�information sur la taxe Tobin.