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 Écrasés 
		sous le joug d'une dette qui ne cesse de s'alourdir, les populations des 
		pays les plus pauvres du monde ne célèbreront pas le soixantième 
		anniversaire de leur banquier de Washington cette année.  
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L'Afrique paie 
			environ 15 milliards de dollars par an en service de la dette à la 
			Banque mondiale, au FMI et aux gouvernements des pays riches. C'est 
			plus que l'aide que ne reçoit le continent.   
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Les pays sont 
			obligés d'honorer leurs dettes avant de pouvoir protéger les droits 
			humains les plus fondamentaux de leurs citoyens.   
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L'Afrique aurait 
			besoin de 10 millions de dollars supplémentaires chaque année pour 
			combattre le VIH/SIDA, et pourtant en 2002 elle a payé 4 millions de 
			plus que ce qu'elle n'avait reçu en nouveaux prêts.  
 
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En 1996, la 
			Banque mondiale et le FMI ont créé le mécanisme PPTE, destiné à 
			soulager du fardeau de leur dette les pays les plus pauvres, mais il 
			n'a toujours pas apporté de solution à cette crise. Au lieu de 
			bénéficier d'une annulation relative de leur dette grâce à ce 
			mécanisme, la Zambie, le Mali, le Niger et la Sierra Leone paieront 
			davantage en service de la dette cette année, qu'ils ne le faisaient 
			avant la mise en place du programme.  
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Il se pourrait que 
			la Banque mondiale, le FMI et les gouvernements des pays riches 
			accordent à l'Irak un allègement de sa dette à hauteur de 80-90 
			milliards, pourvu que son nouveau gouvernement adhère aux 
			conditionnalités d'ajustement structurel du FMI. En moins d'une 
			année, la communauté internationale aura ainsi soulagé un seul pays 
			de presque trois fois autant qu'elle ne l'a fait pour 27 des pays 
			les plus pauvres du monde en sept ans.  
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En janvier 2004, 
			lorsque le Canada a annoncé qu'il annulerait sa part de 750 millions 
			de dollars de dette irakienne, le Premier Ministre Martin a 
			appelé les pays riches à prendre une part plus active dans l'aide 
			aux nations les plus pauvres du monde. Il faut que le Canada 
			admette que les dettes 'odieuses' qui pèsent sur d'autres pays 
			autrefois dirigés par une dictature doivent, elles aussi, être 
			effacées.   
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Pour le 60ème 
			anniversaire de la Banque mondiale et du Fond monétaire 
			international, j'appelle le Canada à insister pour que 100% des 
			dettes ahurissantes que les pays les plus pauvres doivent à ces 
			institutions soient annulées, immédiatement et sans condition. 
			Il ne peut y avoir de célébration sans annulation.  
 
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