Taxe robin des bois : Le Canada rate occasion d'exercer leadership
OTTAWA – Le gouvernement canadien rate une occasion historique d’exercer un leadership constructif sur la scène mondiale en refusant l’imposition de toute taxe au secteur financier mondial.
« Il y a deux propositions sur la table ici, déclare Fraser Reilly-King de l’Initiative d’Halifax. L’une permettrait de sauver les banques, l’autre, de sauver le monde. Alors que la pauvreté mondiale s’accroît, que le niveau des océans s’élève et que les économies européennes périclitent, le gouvernement Harper s’oppose vivement à ces deux propositions. »
Une taxe sur le bilan des banques ferait en sorte de générer les fonds nécessaires pour que les banques, et non le public, assument les coûts des plans de sauvetage financiers. Selon la contreproposition du Canada qui prévoit la constitution de « fonds propres d’urgence intégrés » qui seraient convertis en actions ordinaires lorsqu’une banque éprouve de graves difficultés, ce sont plutôt les actionnaires qui assumeraient le fardeau de la relance.
La taxe sur les transactions financières, baptisée « taxe Robin des Bois » permettrait de créer un fonds de centaines de milliards de dollars dont une portion serait affectée aux besoins intérieurs et l’autre, au développement mondial et à la lutte contre les changements climatiques.
« Nous avons besoin d’une source durable de revenus pour veiller à ce que chaque enfant dans le monde puisse aller à l’école, et que chaque mère ait accès à des soins de santé. La taxe Robin des Bois est une taxe pour le 21e siècle : dérisoire pour les courtiers et les banques, salvatrice pour les milliards de personnes qui vivent dans la pauvreté », affirme Dennis Howlett d’Abolissons la pauvreté Canada.
« M. Harper a, d’un côté, envoyé ses représentants passer le chapeau afin d’amasser des milliards de dollars pour la santé maternelle et infantile, et des milliards de plus pour que le G8 tienne ses promesses d’enrayer la spirale de la faim. Or, de l’autre côté, il a envoyé ses ministres mettre le holà à la seule proposition sérieuse qui permettrait aux gouvernements de recueillir ces fonds », déclare Mark Fried, coordonnateur des politiques, Oxfam Canada.
« À Davos en janvier, M. Harper a éloquemment exhorté les pays à faire passer le bien de tous avant leurs propres intérêts étroits. Avec plus d’un milliard d’affamés et le décès, chaque minute, d’une femme enceinte ou qui accouche, le monde a besoin d’actions audacieuses de la part du G8 et du G20. Pourquoi alors veut-il éviter ce qu’il qualifie de punition aux banques canadiennes et punir ceux et celles qui vivent dans la pauvreté ? »
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