Les droits de la personne et les Institutions financiers internationales (IFI)

Les politiques des IFI ont forcé les gouvernements à couper leurs dépenses sur des services publics essentiels, tels que les soins de santé, l’éducation, le transport en commun, l’eau, les conditions sanitaires, l’accès à l’électricité et aux carburants, à couper également les subventions et à introduire des tarifs pour les usagers. Les politiques monétaire et fiscale macroéconomiques ont également provoqué des objectifs de restriction inutiles en termes de réduction de déficit et d’inflation. De telles mesures disproportionnées ont été appliquées au désavantage des groupes les plus pauvres et les plus vulnérables dans les pays en voie de développement et ont nui à la capacité des gouvernements de ces pays à respecter leurs propres engagements en matière de droits de la personne.

Parallèlement, les investissements du secteur privé qui sont soutenus par les IFI entrainent souvent des répercussions négatives sur les droits de la personne, et parfois de graves violations des droits de la personne. Les IFI ont favorisé les activités des entreprises qui ont eu recours aux déplacements forcés de populations locales, à la répression policière et paramilitaire, aux coups et blessures sur les lieux de travail, à l’intimidation et à la censure encouragées par les gouvernements locaux, à l’exposition aux contaminants environnementaux et agents pathogènes biologiques dangereux et à la destruction de sites culturels sacrés, entre autres répercussions négatives sur les droits de la personne.

Les États qui gouvernent ces institutions ont l’obligation en vertu du droit international de s’engager à respecter et protéger les droits de la personne au niveau individuel et collectif. Cependant, les agences de crédit à l’exportation et le Groupe de la Banque mondiale manquent des politiques et pratiques nécessaires pour empêcher la violation du droit international en matière de droits de la personne par leurs clients qui sont aussi bien des États que des compagnies privées. On reconnaît de plus en plus que les États doivent s’impliquer davantage afin d’assurer que les institutions financières publiques protègent les droits de la personne.

Notre mission :

  • Encourager une approche explicite basée sur les droits de la personne pour la mise en application d’une politique canadienne multilatérale d’aide au développement et aux dépenses auprès des IFI ainsi que pour le financement de projets.
  • Faire pression, en collaboration avec des partenaires du Nord et du Sud, pour que les IFI adoptent des politiques et des pratiques de protection des droits de la personne.
  • Assurer une large divulgation des incidences négatives sur les droits de la personne des investissements soutenues par les IFI et appuyer l’adoption de mécanismes rendant les IFI responsables en vertu des normes internationales sur les droits de la personne.
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Ressources générales

Information liée aux droits de la personne et aux IFI

  • Correspondance officielle
  • Rapports et analyses
  • Déclarations et soumissions