Mine d’or et d’argent Marlin

Guatemala

Glamis Gold Ltd.

SFI : prêt de 45 millions de dollars US

RPC : 63 millions de dollars[1]

 

Entrée en activité en 2005, la mine Marlin est le premier investissement minier majeur au Guatemala depuis une vingtaine d’années[2] et constitue un important cas type. En janvier 2005, l’intervention de l’armée pour mettre fin à une manifestation de 40 jours s’est soldée par une perte de vie.[3] Plus tard la même année, les communautés autochtones de Sipacapa touchées par la mine ont, lors d’un référendum populaire, rejeté le développement minier par une écrasante majorité.[4] À la suite d’une plainte déposée par la population locale, le conseiller-médiateur de la Banque mondiale a fait enquête sur le projet. Bien qu’il ait jugé non fondées certaines préoccupations de la collectivité, notamment celles concernant les effets du projet sur l’alimentation en eau, le conseiller-médiateur a relevé des lacunes graves dans l’évaluation et la gestion du projet. Par exemple, il a qualifié l’absence de politique claire en matière de droits de la personne d’« omission significative » de la part de Glamis et de la SFI.[5]




[1] Portefeuille d’actions canadiennes de l’Office d’investissement du RPC, au 31 mars 2006, http://www.cppib.ca/files/PDF/Canadian_Equity_Holdings.pdf.

[2] Bureau du conseiller-médiateur de la Société financière internationale et de l’Agence multilatérale de garantie des investissements. Assessment of a complaint submitted to CAO in relation to the Marlin Mining Project in Guatemala. Le 7 septembre 2005 (ci-après désigné Rapport du conseiller-médiateur).

[3] Swann, Christopher. World Bank Attacked Over Gold Mine. Financial Times, 21 août 2005.

[4] Rapport du conseiller-médiateur.

[5] Ibid.