Mine de nickel Goro

Nouvelle-Calédonie

Inco Ltd.

RPC : 130 millions de dollars[1]

 

La Nouvelle-Calédonie, qui abrite des espèces végétales et animales uniques, ainsi que le plus grand récif-barrière et la plus importante lagune au monde, est une région névralgique de la biodiversité.[2] Ce trésor biologique pourrait être irrémédiablement endommagé si le géant minier Inco va de l’avant avec son projet de mine à ciel ouvert massive. Faisant valoir qu’elle n’a pas été consultée, la population autochtone Kanak s’oppose à la poursuite de la construction en raison des effets potentiels du projet sur les plans écologique et social.[3] Les craintes des Kanak sont fondées, puisqu’en 2006, les dispositifs de contrôle de l’érosion employés par l’entreprise ont cédé, contaminant une importante aire marine protégée.[4] En juin 2006, en réponse à une plainte déposée par l’organisme kanak Rheebu Nuu, un tribunal administratif a annulé le permis d’exploitation de la mine Goro, jugeant que les effets environnementaux potentiels du projet n’avaient pas été suffisamment étudiés.[5] Tout en contestant cette décision[6], l’entreprise a poursuivi l’aménagement de la mine en s’appuyant sur un permis de construction distinct.[7]

 




[1] Portefeuille d’actions canadiennes de l’Office d’investissement du RPC, au 31 mars 2006, http://www.cppib.ca/files/PDF/Canadian_Equity_Holdings.pdf.

[2] Patterson, Kelly. Into the Final frontier: In the race for resources, Canadian mining firms are leading the charge into environmental hotspots. The Ottawa Citizen, le 2 octobre 2005.

[3] Voir le site web de Rheebu Nuu : www.rheebunuu.com.

[4] Goro in New Erosion Control Failure. Mining Environmental Management, le 26 avril 2006.

[5] Tribunal administratif de Nouvelle-Calédonie, no 0536,

http://www.eca-watch.org/problems/asia_pacific/kanaky/Decision_Tribunal_14juin06.pdf;

New Caledonia Mine Protesters Score Court Victory. Radio Australia, le 15 juin 2006 (en anglais),

http://www.minesandcommunities.org/Action/press1112.htm.

[6] La société Inco n’a pas interjeté appel de la décision du tribunal, mais elle a annoncé son intention de solliciter un nouveau permis d’exploitation minière.

Voir les états financiers intérimaires, 27 juillet 2006, à

http://www.sedar.com/DisplayCompanyDocuments.do?lang=EN&issuerNo=00001084.