Réactions des médias - Mardi, le 17 juin, 2003

Alburnus Maior- CEE Bankwatch Network - Les Ami-es de la Terre Canada - Greenpeace Canada - Groupe de travail des ONG sur EDC - Mineral Policy Center - Mines Alerte Canada Controverse sur une mine d'or roumaine - une entreprise canadienne est en causeToronto, le 16 juin 2003 - Gabriel Resources Ltd, une petite compagnie minière canadienne qui exploite la plus importante mine d'or à ciel ouvert d'Europe, devra sans doute répondre aux questions de la population et de ses actionnaires lors de son assemblée générale annuelle (AGA) qui se tiendra à Toronto le 17 juin prochain.« La compagnie Gabriel Resources projette de déplacer mes parents et mes grands-parents vers un nouveau lieu. Mais comment pourront-ils reconstruire leur vie après s'être fait enlever leurs moyens de subsistance? », demande Sorana Ciura, membre d'Alburnus Maior, une organisation populaire roumaine représentant 300 familles dont les fermes sont menacées. La mine détruira également dix églises et leurs cimetières, trente-deux édifices du patrimoine national et d'innombrables sites archéologiques dacio-romains.La controverse entourant la mine constituera un point chaud lors de l'AGA. Dans un éditorial paru le 3 juin dernier dans un des journaux nationaux de la Roumanie, le premier ministre Adrian Nastase déclarait que le projet ne sera pas autorisé tant qu'il sera le chef du gouvernement, en raison des « risques importants qu'il fait peser sur l'environnement et la population ».Gabriel Resources a accéléré le processus de déplacement de la population locale en dépit d'un grave manque d'appui financier à ce projet controversé. Pour empirer les choses, l'entreprise a subi cette année une restructuration administrative radicale à la suite de la démission à grande incidence de quatre cadres dirigeants, soit le président et directeur de l'exploitation, le directeur et deux vice-présidents.En octobre dernier, la Société financière internationale, organisme de la Banque mondiale, refusait à Gabriel Resources un prêt de 250 millions $US. Depuis lors, l'entreprise a prévu une augmentation de 69 pour cent à l'égard des coûts d'investissement du projet, et son budget de fonctionnement annuel est actuellement déficitaire de 35 millions $US. « Il existe une énorme incertitude financière autour de cette proposition », note Fraser Reilly-King de l'Initiative d'Halifax. « Combien de temps encore la compagnie Gabriel Resources peut-elle s'attendre à être portée à bout de bras par ses actionnaires? »Si ce projet de Gabriel Resources se poursuit, il créera une mine à ciel ouvert de 4282 hectares dans les monts Apuseni, dans l'ouest de la Roumanie. Un barrage de retenue des résidus doit être construit à deux kilomètres seulement en amont de la ville d'Abrud, or les experts ont noté qu'une rupture de barrage pourrait entraîner des pertes matérielles et humaines catastrophiques. Le traitement au cyanure requis pour extraire l'or du minerai pauvre nécessitera l'emploi de près de 16 millions de kilogrammes de cyanure chaque année. Plus de 2000 personnes devront être déplacées pour le projet, contre leur gré dans la plupart des cas.- 30 -Des images numériques sont disponibles sur le site www.rosiamontana.org.Renseignements : Françoise Heidebroek, Alburnus Maior : (40-72) 323-0790Fraser Reilly-King, Initiative d'Halifax, Ottawa : 1-613-266-8100Payal Sampat, Mineral Policy Center, Washington, DC : 1-202-887-1872, poste 210