Le 14 mai 2001 - COMMUNIQUÉ DE PRESSE


COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le rapport d’un groupe d’ONG démontre

que la Société pour l’expansion des exportations

fait encourir des risques à l’environnement


Pour publication immédiate Le 14 mai 2001

 

Ottawa – La Société pour l’expansion des exportations du Canada est complice de certains projets qui ont des conséquences environnementales et sociales négatives graves, constatent les auteurs d’un nouveau rapport intitulé « Pratiques de crédit irresponsables – Comment la Société pour l’expansion des exportations du Canada met en danger les populations et leur environnement », volume 2. Ce rapport poursuit la démonstration, commencée en l’an 2000 dans le volume 1, de l’insuffisance des procédures d’évaluation employées par la SEE en matières sociale, environnementale et de droits de la personne.

 

« Ce document montre que le cadre environnemental de la SEE n’est pas efficace. Certains des projets décrits dans le rapport Pratiques de crédit irresponsables ont été approuvés après avoir été soumis à ce cadre de référence et ont eu malgré cela des répercussions environnementales et sociales graves », commente Asad Ismi, chercheur pour le Groupe de travail d’ONG.

 

Quelques-unes des études publiées dans le rapport concernent les cas suivants :

  • Le barrage de Ralco qui entraînera l’inondation de 3 400 hectares de terres et le déplacement de 600 personnes, dont 400 Autochtones de la nation Pehuenche. De nombreux actes illégaux ont été commis au cours du processus d’approbation de ce projet au Chili, y compris la révocation des dirigeants des ministères de l’environnement et des affaires autochtones. Conséquemment, trois causes reliées à la construction du barrage de Ralco sont actuellement en instance devant les tribunaux chiliens. Ce projet a été approuvé après avoir été soumis au cadre de référence de la SEE.

  • Le projet hydroélectrique de Manantali a déjà apporté la ruine économique, la malnutrition et la maladie à des centaines de milliers d’agriculteurs d’Afrique de l’Ouest, et on s’attend à ce qu’il sème plus de misère encore lorsqu’il commencera à produire de l’électricité en 2002. Ce projet a lui aussi fait l’objet d’un examen environnemental par la SEE.

  • La mine Antamina, au Pérou, serait le troisième dépôt non exploité de cuivre et de zinc en importance au monde. Parmi les problèmes graves reliés à ce projet, notons les mesures de réétablissement et d’indemnité inadéquates et les risques de pollution.

« Le présent rapport fait encore une fois ressortir que la SEE doit être tenue par la loi de respecter les politiques publiques et les normes internationales protégeant les droits de la personne, l’environnement et les besoins sociaux des populations locales », conclut Émilie Revil du Groupe de travail d’ONG sur la Société pour l’expansion des exportations.

 

Les auteurs de ce rapport demandent que la SEE soit assujettie à l’application de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale. La Loi sur l’expansion des exportations, qui régit la SEE, est actuellement en cours de révision. Le Bureau du vérificateur général du Canada rendra publique demain une étude de la conception et de la mise en œuvre du cadre de référence de la SEE en matière d’environnement.

 

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Renseignements :

Émilie Revil, Groupe de travail d’ONG sur la Société pour l’expansion des exportations

Tél. : (613) 789-4447 Cell. : (613) 266-8100 Courriel : halifax@web.net